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Le déplacement des continents

Observez une carte du monde. La côte est de l’Amérique du Sud pourrait s’emboîter dans la côte ouest de l’Afrique, comme une pièce de casse-tête. Lorsque des scientifiques ont trouvé les mêmes types de fossiles de part et d’autre de l’océan, ils ont pensé que les deux continents avaient peut-être été unis dans le passé. En 1915, Alfred Wegener a avancé une théorie : la surface de la Terre change avec le temps et les continents n’ont pas toujours occupé la position que nous leur connaissons aujourd’hui. En l’absence d’une explication sur les causes du déplacement des continents, la communauté scientifique a rejeté cette théorie de la « dérive des continents ».

Dans les années 1960, des géologues ont découvert que les caractéristiques géologiques actives telles que les volcans et les tremblements de terre étaient concentrées le long de ceintures distinctes à travers le monde. Nous savons maintenant que ces ceintures marquent les bords des plaques tectoniques qui forment la croûte terrestre, aussi appelée écorce terrestre.

Carte couleur du monde illustrant lemboîtement des plaques terrestres les unes avec les autres

Dans les années 1960, des géologues ont découvert que les caractéristiques géologiques actives telles que les volcans et les tremblements de terre étaient concentrées le long de ceintures distinctes à travers le monde qui marquent les bords des plaques tectoniques constituant la croûte terrestre, aussi appelée écorce terrestre.

À l’échelle de la planète, la croûte terrestre est mince, puisque son épaisseur n’est que de 6 à 35 km environ. À titre de comparaison, précisons que la distance jusqu’au centre de la Terre est de près de 6300 km. La chaleur au cœur de la planète est à l’origine de courants de convection. Les matériaux nouveaux que ces courants apportent à la surface y refroidissent pour former une nouvelle croûte. La matière en fusion jaillit dans les chaînes de montagnes volcaniques, puis s’écoule pour former les fonds océaniques. Avec le temps, la croûte vieillit et refroidit; elle finit par être réabsorbée dans le manteau, où elle entre à nouveau en fusion. La croûte dense s’enfonce tandis que la croûte plus légère se liquéfie et remonte lentement à la surface sous forme de poches magmatiques. Les matériaux plus légers rejetés à la surface pendant des milliards d’années ont formé les continents qui ont été déplacés au gré de la création et de la destruction des océans.

Double graphique couleur des couches et de lépaisseur (en km) du noyau de la Terre et illustration de la façon dont le manteau remonte à la surface entre les croûtes, formant une crête.

À l’échelle de la planète, la croûte terrestre est mince, puisqu’elle n’a que 6 à 35 km d’épaisseur. À titre de comparaison, précisons que la distance jusqu’au centre de la Terre atteint près de 6300 km. La coûte a 6 à 35 km d’épaisseur et celle du manteau, 2900 km, tandis que le noyau externe mesure 2000 km et le noyau interne, 1370 km. Des courants de convection, qui remontent les matières en fusion à la surface, refroidissent pour former une nouvelle croûte. La lave jaillit dans les chaînes de montagnes volcaniques, puis s’écoule pour créer des fonds océaniques, par exemple le long de la croûte continentale et de la croûte océanique, formant ainsi la dorsale médio-océanique.

La théorie de l’expansion des fonds océaniques a apporté la dernière réponse à la question du déplacement des continents. Les données paléomagnétiques de l’océan Atlantique montrent que le fond océanique a pris de l’expansion en s’éloignant d’une dorsale − ou chaîne volcanique − médio-atlantique. Le nouveau fond océanique a jailli au niveau de la dorsale et repoussé vers l’extérieur le fond océanique ancien. Ce processus a été constaté en Islande, qui est une île volcanique sur la dorsale médio-atlantique.

Lorsque les plaques d’une région s’éloignent l’une de l’autre pour former une nouvelle croûte, des plaques doivent converger ou s’imbriquer dans une autre région où la croûte est détruite. C’est ce qui se produit quand la plaque Pacifique moderne s’enfonce sous le continent asiatique. La destruction de la croûte dans cette fosse océanique profonde est à l’origine des séismes et des éruptions volcaniques qui frappent des régions comme le Japon et l’Indonésie.

Dessin couleur montrant les différentes forces qui agissent sur la croûte terrestre ainsi que des volcans, chaînes de montagne, plaques en mouvement et fissures

Le noyau chaud de la Terre crée des courants de convection dans le manteau. Les matières chaudes montent et peuvent parfois percer la surface pour former des éruptions volcaniques. Les matières en fusion qui percent la surface créent des fossés d’effondrement qui divisent les continents. Lorsque les fissures s’élargissent, de nouveaux océans sont créés par l’expansion du plancher océanique. La roche en fusion se refroidit et forme la croûte, puis se sépare en roches légères et lourdes. Les roches plus légères à la surface forment la croûte continentale tandis que celles qui sont plus lourdes s’enfoncent à nouveau dans le manteau, refondent et commencent un autre cycle.

Le mouvement de l’écorce terrestre provoqué par la tectonique des plaques a radicalement changé la forme et la position des continents. Dans l’histoire de la Terre, la croûte continentale s’est concentrée pour former des supercontinents avant de se fragmenter à nouveau. L’histoire du Nouveau-Brunswick remonte à un milliard d’années et à un supercontinent nommé Rodinia. Ce supercontinent s’est disloqué il y a environ 700 millions d’années et ses fragments se sont dispersés à travers le monde. Le supercontinent le plus récent, la Pangée, a réuni les continents il y a quelque 250 millions d’années. Depuis, les continents se sont à nouveau scindés pour former notre monde moderne.

D’où viennent les magnifiques roches du Nouveau-Brunswick?