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Dorchester, mine de cuivre

Les roches près de Dorchester contiennent l’une des venues de cuivre les plus importantes au Nouveau-Brunswick. Elles ont été exploitées à la fin des années 1800 et au début des années 1900 à un endroit appelé Squirreltown, aussi connu sous le nom de Coppermine Hill. Il s’agit du plus grand gisement de cuivre stratoïde connu au Nouveau-Brunswick. Le principal minerai de cuivre est la chalcocite, qu’on retrouve surtout en tant que remplacement de fragments végétaux. Le cuivre se trouve dans d’anciens lits de rivière formés de grès riche en matières organiques et de conglomérat de la formation de Boos Point. Les autres minerais de cuivre comprennent la bornite, la chalcopyrite et l’azurite.

Une découverte de minerai de cuivre a été signalée dans le Chignecto Post le 14 septembre 1876. Une douzaine d’hommes tentaient déjà de déterminer l’étendue du gisement minéral. D’après les journaux, vers 1878, James Grant, un mineur expérimenté de la Nouvelle-Écosse en visite à Dorchester est allé explorer la région et a trouvé du minerai de cuivre. Quelques années plus tard, Edward Couch, du Massachusetts, a entendu parler des possibilités d’exploitation minière. Il a obtenu des permis d’exploitation pour la région, et un groupe d’hommes d’affaires de Boston ont obtenu peu après des options pour extraire le cuivre de Dorchester. Au début des années 1880, l’exploitation allait bon train, même si, comme dans beaucoup d’histoires minières du Nouveau-Brunswick au 19e siècle, les avocats étaient aussi actifs que les mineurs. La mine a fermé en 1885 en raison d’une baisse du prix du cuivre, mais elle a été achetée en 1900 par l’Intercolonial Copper Company (ICC), de l’Arizona. Avec un capital de plus de 2 millions de dollars, l’ICC a lancé une nouvelle ère d’extraction du cuivre à Dorchester. En octobre 1899, on pouvait lire ce qui suit dans la Gazette : « La compagnie est bien équipée, possédant le matériel et les machines nécessaires, et une quarantaine d’hommes sont en train d’y obtenir un emploi. Jusqu’à maintenant, la mine comporte dix puits et galeries d’accès ainsi que trois tunnels, dont le plus long mesure 275 pieds; les puits ont une vingtaine de pieds de profondeur. On y travaille jour et nuit, et dans les douze prochains mois, de deux à trois cents hommes devraient y être employés. À l’heure actuelle, on y produit une vingtaine de tonnes par jour, et dix mille tonnes ont déjà été extraites et préparées pour la fonderie. »

La mine près de Dorchester avait sa propre fonderie à four électrolytique, inventé par M. Carmichael (qui était peut-être Norman Carmichael, l’ingénieur minier bien connu qui travaillait en Arizona). Selon un rapport daté de 1901, on s’attendait à ce que la fonderie traite 150 tonnes de minerai par jour et cette fonderie avait été la première à produire du cuivre raffiné au Canada. Deux ans plus tard, les activités minières tiraient à nouveau à leur fin, la fusion étant devenue de plus en plus difficile. La composition chimique du minerai limitait l’efficacité du processus. Le minerai était envoyé à d’autres fonderies, mais lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, la mine a fermé définitivement. Aujourd’hui, il ne reste que peu de traces de la mine autrefois active. Les pierres des fondations ont été réutilisées ailleurs, et l’ancien matériel d’exploitation minière a été fondu pendant la Deuxième Guerre mondiale.