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Saint John, carrières de calcaire

Avec le temps, le calcaire du groupe de Green Head a été métamorphisé en marbre. Il était extrait dans plusieurs carrières près de Saint John depuis la fin des années 1700. Le marbre était utilisé en quantités limitées pour la construction, mais plus souvent pour produire de la chaux. La chaux vive est produite en chauffant du calcaire dans un four à chaux, puis elle sert à fabriquer du mortier. La chaux vive était utilisée dans la région pour la construction de bâtiments en pierre et exportée en Nouvelle-Écosse et en Nouvelle-Angleterre.

Dans les années 1800, l’industrie de la chaux était en pleine expansion. Selon le géologue provincial Abraham Gesner, 19 fours à chaux étaient en activité au début du 19e siècle. Il y avait de nombreuses carrières. Parmi les plus importantes figuraient celles situées sur l’île Green Head, près du pont suspendu des chutes réversibles, la carrière de Pokiok et la carrière Purdy et Greene, dans le nord de Saint John, ainsi que la carrière de Torryburn, dans l’est de Saint John.

La carrière Armstrong du groupe de Green Head a été l’une des dernières exploitations historiques de fours à chaux du sud du Nouveau-Brunswick. On peut toujours y voir des vestiges de la carrière, des fondations de four, du bois des quais et des murs de fondation des demeures. Pendant de nombreuses années, la carrière de Green Head a été exploitée par Joseph et Frank Armstrong, dont les produits à base de chaux étaient réputés pour leur qualité partout dans les Maritimes. Une grande partie de la chaux produite à la carrière Armstrong était utilisée à l’échelon local. La chaux de Green Head a servi de mortier lors de la construction de bâtiments comme l’ancien bureau de poste construit rue Prince William au centre-ville de Saint John après le grand incendie de 1877.

D’après les journaux de l’époque, Joseph Armstrong a été l’un des pionniers de l’expansion de l’industrie de la chaux, dont les exportations atteignaient près de 100 000 $ en 1889. Il vivait avec sa famille à Green Head, près de la carrière. Celle-ci rappelle à nos mémoires l’industrie minière qui a alimenté l’économie du sud du Nouveau-Brunswick pendant la plus grande partie du 19e siècle.


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L’industrie de la chaux subsiste dans le sud du Nouveau-Brunswick, où l’on extrait le marbre de la formation Ashburn depuis plus de 200 ans. De nos jours, le souvenir le plus visible de l’industrie se situe à Torryburn, près de l’emplacement de la carrière Lawlor au 19e siècle. Aujourd’hui, une carrière y est exploitée par la Brookville Manufacturing Company, qui fabrique de la chaux agricole et de la pierre concassée.