Saint John, mines de graphite

Charles Lyell est l’un des géologues les plus célèbres de l’histoire. Il a écrit certains des ouvrages de base en géologie. Charles Darwin avait un exemplaire de ses Principes de géologie lors de son voyage à bord du Beagle. Lyell s’est rendu à Saint John en 1852 et a visité les chutes réversibles, où il a vu le lieu de suture du terrane de Brookville (précambrien) et du terrane d’Avalon (cambrien) dans la gorge. C’est là que le fleuve Saint John se jette dans la baie de Fundy. L’amplitude de marée de huit mètres dans la baie oblige le fleuve à couler en sens inverse à marée haute, ce qui produit des vagues pyramidales impressionnantes. Dans une lettre à son beau-père, Lyell a écrit « Il est très étrange de voir un grand fleuve ou un courant de marée couler pendant plusieurs heures, puis se précipiter hors d’une gorge étroite formée de roches métamorphiques, de couches verticales de calcaire et de schiste, envahie par le trapp et la syénite. Il conviendrait plutôt de parler de rapides. Les navires, une petite flotte chargée de bois d’œuvre, attendent que la marée coule dans un sens ou l’autre pour sortir du fleuve ou y pénétrer. Le port est magnifique. » (Lyell, 1881, p. 183.)

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Lyell a aussi examiné les mines de graphite ouvertes près des chutes réversibles en 1850. Le graphite est du carbone, le plus souvent produit pendant la transformation métamorphique d’une matière organique, comme lorsque le calcaire est métamorphisé en marbre. À l’époque de la visite de Lyell, les journaux annonçaient « le graphite pur du Nouveau-Brunswick » de la Saint John Mining Company. Loring Bailey a mentionné l’entreprise dans son rapport de 1864 sur les mines et les minerais au Nouveau-Brunswick. Il a écrit qu’en 1853, 89 936 livres avaient été exportées, mais qu’en 1864, les mines n’étaient plus exploitées. Les premières mines étaient situées près de la partie la plus étroite de la gorge, juste en dessous du pont suspendu. Le graphite servait notamment de lubrifiant.