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Saint John, parc Rockwood
Une grande partie du parc Rockwood repose sur un paysage karstique constitué de marbre précambrien du groupe de Green Head. Un karst se forme quand un substratum rocheux soluble est dissous par de l'eau légèrement acide. Ce type de soubassement est généralement constitué de roche carbonatée, comme du calcaire, de la dolomite ou du marbre. Le marbre est une roche métamorphique, ce qui signifie que le calcaire sédimentaire d'origine a été altéré par la chaleur et la pression. L’eau acide (eau de pluie et eau souterraine) dissout la roche le long des fissures ou des plans de stratification. Au fil du temps, les fissures s’agrandissent et la taille des ouvertures dans la roche augmente. L’écoulement de l’eau acide dans les fissures finit par provoquer la formation de dolines, de ruisseaux souterrains et de grottes. Le parc comprend également des affleurements de gneiss métamorphique de Brookville et de roche ignée, comme la Granodiorite de Rockwood Park, produite pendant les processus de tectonique des plaques qui ont créé l’océan Iapetus.
Le parc Rockwood compte quelques « grandes » cavernes, notamment celles de Howe et de Harbell. Dans les années 1860, un certain Oliver aurait découvert la caverne de Howe, également connue sous le nom de caverne d'Oliver. Peu de temps après, deux membres de la Société d’histoire naturelle du Nouveau-Brunswick, Robert Matthew et I. Allen Jack, l’ont explorée. En 1904, George Matthew en a fait une description pour le Bulletin de la Société. Le paysage et les modelés karstiques des lieux où se trouve la caverne de Howe sont uniques dans la géologie de Saint John.
En plus de ces grottes souterraines, le parc Rockwood se démarque par d’autres modelés karstiques, notamment des rainures, des ruisselets, des dolines, des puits verticaux, des ruisseaux disparaissant et réapparaissant, du pavement calcaire et des lacs alimentés par des sources, comme le lac Lily.