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Survol
Volcans et récifs de corail
Parmi les roches qui se sont formées au Nouveau-Brunswick au Silurien figurent des roches sédimentaires et ignées, situées principalement dans la partie ouest de la province. Il y a de 443 à 416 millions d’années, un dépôt de roches sédimentaires s’est formé dans un milieu océanique, venant ainsi s’ajouter à la géologie complexe du Nouveau-Brunswick. Cette époque correspond aussi à celle où l’océan Iapetus s’est refermé complètement. Les roches ignées intrusives et les roches volcaniques extrusives constituent un mélange complexe de formations ayant vu le jour dans des milieux caractérisés par des zones de subduction et des arcs insulaires volcaniques, au moment où l’océan Rhéique s’est refermé et où le terrane de Meguma – qui englobe presque toute la Nouvelle-Écosse – est entré en collision avec l’Amérique du Nord. Les roches volcaniques (rhyolite, tuf dacitique, etc.) de la péninsule de Kingston témoignent de cet événement en tant que vestiges de l’arc insulaire volcanique de Kingston.
Des panaches de magma (roche en fusion) générés par la subduction et la fermeture de l’océan Iapetus sont remontés dans la croûte comme des bulles géantes et se sont solidifiés pour former des massifs appelés plutons. On peut observer des plutons qui se sont formés au Silurien et au Dévonien entre Bathurst et Woodstock et dans le sud-ouest de la province, où le cortège plutonique de Saint George se compose d’une grappe de roches intrusives, notamment du gabbro de Bocabec et du granite Utopia, utilisées comme pierres de construction.
Au Silurien, les morceaux du Nouveau-Brunswick se situent près de l’équateur. Dans les eaux chaudes tropicales au large de la côte, des récifs de corail se forment autour des îles volcaniques, similaires à ceux qu’on voit aujourd’hui dans le Pacifique Sud. Les vestiges fossilisés de ces récifs et des animaux qui y ont évolué sont préservés dans le calcaire qu’on trouve aujourd’hui dans le nord du Nouveau-Brunswick, près d’endroits comme la rivière Jacquet et Quinn Point, et dans le sud, à proximité de Brown's Flat. Les sédiments qui se sont déposés dans les eaux océaniques ou les lagunes peu profondes contiennent aussi les plus anciens fossiles de poissons du Nouveau-Brunswick – des poissons sans mâchoires appelés hétérostracés et anaspides – et les vestiges de notre plus ancien scorpion de mer.
Bien qu’on ait découvert de nouvelles preuves de l’existence de plantes terrestres datant de l’Ordovicien, c’est au Silurien que les végétaux et les animaux ont émergé des océans pour évoluer sur la terre ferme. L’émergence de la vie sur la terre ferme a été le plus grand événement de l’histoire après l’explosion de vie du Cambrien. Bien que le Nouveau-Brunswick ait un bon registre de plantes terrestres du Dévonien, celui des fossiles datant du Silurien est peu fourni. On trouve des plantes fossiles dans plusieurs sites fossilifères situés le long de la baie de Fundy, notamment celui de la formation du ruisseau Cripps, près de Beaver Harbour. Des vestiges de végétaux primitifs mal préservés ont été décrits dans les années 1960, mais on connaît peu de choses à leur sujet.