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Survol

Les Appalaches et l’Âge des poissons

Image couleur du globe montrant le déplacement des continents 395 millions d'annéesOn appelle la période du Dévonien l'Âge des poissons, et l’histoire dévonienne du Nouveau-Brunswick est riche en découvertes à leur propos. Au milieu du Dévonien, la croûte de l’océan Rhéique subit une subduction sous l’arc de Kingston, ce qui entraîne un autre épisode de formation montagneuse, tandis qu’un supercontinent nommé Pangée se forme. Les océans Iapetus et Rhéique s’étant déjà refermés, les Appalaches dominent le paysage. En raison de l’altération météorique des montagnes, le paysage se couvre de sédiments non marins rougeâtres connus des gens des Maritimes, au Canada, et en Europe. On appelle parfois le nouveau continent l’Euramérique, le continent des Vieux grès rouges. Au Nouveau-Brunswick, on peut voir des sédiments rouges dans le sud-est, près de St. Andrews et de Saint John, et dans la partie sud de la province, près de Moncton et de Memramcook.

Image couleur illustrant comment la chaîne des Appalaches sest formée au cours des dernières étapes de la fermeture des océans et de la collision des plaquesLa collision finale et la subduction de l’océan Rhéique stimulent la production de magma granitique qui, en s’écoulant à la surface, forme le cœur des Appalaches. Des plutons granitiques et des volcans rhyolitiques dessinent une crête qui traverse la province du sud-ouest au nord-est, créant ainsi quelques-uns des principaux éléments du paysage de la province, entre autres les monts Carleton et Sugarloaf. Cette activité tectonique donne lieu à d’intéressants dépôts minéraux. Des structures géologiques comme la caldeira du mont Pleasant, un volcan effondré, possèdent quelques-unes des concentrations les plus riches du monde en éléments rares, par exemple l’indium.

Les océans du Dévonien grouillent de vie. Des récifs de corail ceinturent les îles volcaniques, où évoluent des trilobites, des brachiopodes, des scorpions marins et des poissons.

Lorsque commence le Dévonien, la présence de végétaux et d’animaux est bien établie sur la terre ferme. L’évolution des plantes terrestres se poursuit au Dévonien, où elles développent leurs tiges et leurs racines. Au début du Dévonien, elles poussent le long de littoraux et d’estuaires d’eau douce. Le Nouveau-Brunswick possède quelques-uns des meilleurs fossiles du monde des premières plantes terrestres. Comme les arbres ne feront leur apparition qu’à la fin du Dévonien, les premiers paysages se limitent à une frange de verdure longeant les cours d’eau. Dès le début de la période dévonienne, les paysages commencent à se peupler d’animaux. Les arthropodes sont parmi les premiers à envahir l’espace et les roches du Nouveau-Brunswick renferment les plus anciens fossiles d’animaux terrestres de l’Amérique du Nord. Le nord de la province témoigne à merveille de la présence de poissons datant du début du Dévonien, notamment des céphalaspides, des requins, des acanthodiens et des placodermes.